Immigration is not a crime est un projet artistique, socio-culturel porté par le collectif d’artistes Migrant Refugees Family et l’artiste conteur africain Awoulawoula. Il utilise la musique reggae, la poésie, le conte, la danse contemporaine, la mode, ainsi que les performances artistiques pour raconter l’histoire de ces artistes, leur vécu et le quotidien des réfugié.e.s, des migrant.e.s, des sans-papiers et des sans-abris.

Le projet a quatre facettes différentes:

La partie artistique

Sur le plan artistique, le projet a permis de produire un album de musique engagée dont les chansons traitent les thèmes de l’immigration, de la solidarité, de la déportation, de l’isolement, du capitalisme et de l’impérialisme. Partant de ces chansons, des clips vidéo ont été produits, ainsi que des documentaires et des mini reportages.

Le projet vise également a monter un pièce de théâtre, basée sur la version longue de ces chansons. Dans ce domaine, le body painting et la mode viennent s’incorporer à la mise en scène des pièces.

La partie sociale

Le projet met en place des séances de coaching et de mentoring pour motiver et redonner confiance aux réfugié.e.s. Au delà du fait de redonner la force et la confiance en soit dont ils.elles ont besoin, le projet vise à démontrer par ce que les membres du collectif ont mis en place ce dont sont capables les réfugié.e.s et les migrant.e.s.

Le projet pousse les réfugié.e.s à s’auto-organiser afin de prendre en main eux.elles-mêmes leurs problèmes. Il vise à apprendre aux migrant.e.s à s’unir pour devenir une force et à faire le premier pas vers les autres afin de changer l’image que la population a d’eux.elles.

D’autre part, le projet en lui-même crée un lieu social et culturel, un espace de travail et d’échange où les personnes pourront se rencontrer en mettant de côté leur statut ou rang social et nouer de vraies amitiés, afin de lutter contre la solitude et la pression sociale.

La partie politique

En Allemagne, le projet souhaite faire des présentations et proposer des ateliers dans des lieux tels que :

• les bars gauchistes de Berlin et du Brandebourg
• les universités
• les salles de fête ou salles d’événements

Le projet souhaite réaliser des spectacles dans des lieux où le public n’est pas en contact avec les migrant.e.s, les réfugié.e.s ou les sans-abris. Les lieux visés sont les galeries d’art, les théâtres.

Dans le futur, le projet souhaite s’associer avec une agence de management professionnelle pour que les artistes se professionnalisent et puissent toucher un public plus large.

Dans un autre temps, le projet vise à aller en Afrique et dans les pays du Tiers-Monde pour parler aux jeunes des conséquences de l’impérialisme culturel et du capitalisme. Le projet-pilote en Afrique est l’association « Mental Décolonisé » qui travaille actuellement sur un projet appelé « crépu et mélaniné à gogo » qui a pour but de valoriser le consommer local (made in Africa). Le but est de lutter contre la dévalorisation de nos cultures, la néo-colonisation médiatique et la haine de soi (dépigmentation, etc.). Nous encourageons un retour à la source pour repenser un développement futuriste avec les codes traditionnels africains. Ainsi, nous créons des perspectives d’avenir et redonnons l’espoir aux jeunes qui voient qu’il est possible d’y arriver en valorisant notre culture et nos matières premières.